#ITW #Assurance #Afrique #Actuaires
L’assurance est un des marchés les plus prometteurs en Afrique. Se lancer dans ce secteur méconnu par beaucoup d’Africains peut apparaître à tort périlleux. Pour en savoir plus, nous avons eu le plaisir d’interviewer Mme Lawson-Adoté de l’Association des Actuaires Africains…
Tout d’abord, pouvez-vous préciser aux lecteurs votre métier et vos missions au sein de l’association ?
Je m’appelle Koko LAWSON-ADOTE, je suis actuaire certifiée et je suis la responsable des études statistiques chez Africa Re (Société Africaine de réassurance). Je suis Trésorière Adjointe de l’Association des Actuaires Africains.
Pourquoi avoir créé l’Association des Actuaires Africains ?
La création de l’Association des Actuaires Africains (AAA) est partie d’une question : comment créer un réseau professionnel pour les actuaires Africains en Europe ainsi que pour tous les Africains travaillant dans le domaine de l’assurance/finance?
Ainsi en fin 2013, l’AAA est passée de l’état de projet à la réalité avec une déclaration au journal officiel français en mars 2014.
Quels sont vos objectifs ?
Nos objectifs sont de favoriser, développer et promouvoir le rassemblement de toutes les personnes sensibles à la promotion de l’actuariat et de l’assurance en Afrique.
Nous souhaitons aussi favoriser l’insertion professionnelle des étudiants ainsi que le développement de carrières des plus expérimentés.
Nous travaillons également à favoriser l’interactivité entre acteurs locaux de l’assurance africaine et la diaspora. Pour finir, nous œuvrons à promouvoir les réflexions sur les thèmes économiques et actuariels liés à l’Afrique.
Pouvez-vous nous décrire les activités de l’AAA ?
Quelles sont les différentes actions que vous menez?
Nous organisons différentes activités pour atteindre nos objectifs :
- Des activités de networking : un diner annuel et 2 afterworks par an.
- Des activités de réflexion autour des thèmes actuariels/assurantiels : Les Ateliers de l’Actuariat Africain. Ce sont des ateliers qui présentent les travaux d’étude de l’AAA et qui portent toujours sur des sujets d’actuariat et d’assurance en Afrique. Il y a généralement 2 ateliers par an.
- Des activités de coaching afin d’aider à l’insertion professionnel et au développement de carrière.
- Une conférence annuelle qui fait intervenir des acteurs locaux émérites sur des sujets d’actualité en assurance et en Afrique.
Où se déroulent vos activités ?
Le siège de l’Association étant à Paris ainsi que la plupart de nos membres, nos activités se déroulent naturellement à Paris. Cependant, notre objectif à moyen terme est d’organiser une conférence dans un pays Africain puis d’y établir le siège de l’AAA car nous savons qu’il est indispensable d’être proche des acteurs locaux pour travailler au développement de l’assurance en Afrique.
Vos activités sont-ils ouverts uniquement aux membres de votre association ?
Absolument pas. Toute personne intéressée par l’une des activités peut y participer.
L’avantage pour nos adhérents est de pouvoir participer à ces événements à des tarifs privilégiés en profitant de réduction substantielle voire de la gratuité. Par exemple, nos conférences annuelles sont gratuites pour nos adhérents au lieu de 41€ pour les non-adhérents. Aussi, les adhérents ont accès à l’annuaire de l’AAA et aux diffusions d’offres de stage/emploi en France et en Afrique. Pour finir les adhérents peuvent également participer activement au déploiement de l’AAA. Car comme le dit un proverbe africain : « seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin ». Et c’est ensemble que nous voulons tracer l’avenir de l’actuariat en Afrique.
Pouvez-vous nous parler de votre prochain événement ?
Bien entendu. Notre prochain évènement est notre conférence annuelle qui aura lieu le 29 juin 2017 à la Maison de l’UNESCO au 125 avenue de Suffren à Paris. Il s’agit de la 3ème édition et le thème porte sur les récents changements réglementaires qu’il y a eu dans le monde de l’assurance en Afrique.
Nous avons l’honneur d’avoir la participation du Président de la FANAF, M. Adama Ndiaye, du Secrétaire Général de la CIMA, M. Issofa Nchare, de M. Saliou Bakayoko, Directeur Général de SUNU Assurances Vie en Côte d’Ivoire, de Mme Nelly Mongosso’o, Directeur Général de Allianz Assurances au Togo, de M. Sory Diomandé, Directeur Général Adjoint de Africa Re en Afrique du Sud et de M. Ibrahima Meite, Directeur technique et de l’Actuariat de NSIA Participations en Côte d’Ivoire.
Il s’agit d’un événement à ne pas rater ! Nous attendons 300 participants.
Comment y participer ? Avez-vous un site en ligne ?
Oui notre site en ligne est www.aaa-actuaire.com. Le site de la conférence est : http://conference2017.aaa-actuaire.com/ . Les billets sont disponibles sur le site de la conférence.
Le tarif d’entrée est de 41€ pour les non-adhérents et gratuit pour les adhérents. Vous allez me poser la question sur la cotisation des adhérents alors j’anticipe. La cotisation annuelle (de janvier à décembre) est de 20€ pour les étudiants et de 50€ pour les salariés, le lien d’adhésion est disponible sur le site de l’AAA.
Trouver un emploi est un sujet important localement et pour les diasporas qui souhaitent revenir le continent. L’assurance est-elle un bon secteur ?
Y a-t-il un manque de compétences ?
Nous pensons que sur le continent, les compétences qui manquent le plus sont d’ordre technique. Par exemple, il n’y a pas beaucoup d’actuaires dans les compagnies d’assurance alors qu’ils sont très importants pour la gestion des risques des compagnies d’assurance.
Comment les entreprises recrutent-elles leurs cadres ? Ont-elles l’habitude d’utiliser des sites de recrutement en ligne comme AFRI-EMPLOI.com pour informer les cadres des opportunités ouvertes aux locaux et aux diasporas ?
Oui ils utilisent des sites de recrutement en ligne, leur propre site internet et probablement des chasseurs de tête.
Pour conclure, quels conseils voulez-vous donner aux Africains pour réussir dans le secteur de l’Assurance en Afrique ?
Le secteur de l’Assurance en Afrique est un secteur qui a de l’avenir.
Pour vous donner quelques chiffres, l’assurance Africaine représente aujourd’hui 1,5% de l’assurance mondiale avec 16,4% de la population mondiale. Par ailleurs, le taux global de pénétration varie autour de 2% à comparer avec 9% rien que pour la France (0.9% de la population mondiale). Autant dire que ce marché va exploser et pour ce faire, nous avons besoin de talents !
En assurance, nous avons besoin de juristes, de comptables, d’actuaires, de statisticiens, de commerciaux, d’informaticiens… Quelle que soit la voie choisie pour rentrer dans le milieu de l’Assurance, il faut être très rigoureux et passionné pour y réussir
Nous vous remercions chaleureusement pour toutes ces informations utiles et invitons nos lecteurs qui veulent en savoir à découvrir votre site
